Appartenance de M. Simon Blot, receveur à Quimper, à la "Société L'Athénée de la langue française": diplôme de membre délivré le 5 aout 1807, lettre circulaire imprimée du 8 septembre 1807.

  • Sujet : SOCIETE L'ATHENEE DE LA LANGUE FRANCAISE
  • Date :

    1807

  • Nature du contenu : imprimé
  • Description physique :

    Importance matérielle : 1 dossier, 2 pièces

    Dimensions : 14x 20,5 cm et 25 x 41 cm

    Genre/Carac. phys. : imprimé

    Particularité physique : noir et blanc

  • Identifiant :

    8 J 53

  • Droits :

    Communicable

  • Particularité du document : bon état

  • Origine : don 
  • Conditions d’accès :

    Communicable

  • Notes :

    Simon Blot  (1773-1859) est le fils de l'imprimeur libraire du roi Marin Blot, également avocat au parlement, directeur des fermes de Bretagne, trésorier des invalides de la marine à Quimper, et de Marie Jacquette Perrier. Son grand-père maternel, également imprimeur, a siégé comme échevin de la communauté de ville de Quimper. Simon Blot est par ailleurs le beau-fils de l'imprimeur Derrien, qui épouse en 1779 sa mère devenue veuve et obtient, avec la main de son épouse, l'imprimerie de son défunt employeur. Il fait ses études au collège de Quimper. Ardent révolutionnaire, il vient, encore étudiant, âgé de 17 ans, lors des fêtes du 14 juillet 1791, « promettre, sur l'autel de la Patrie, de vivre pour son bonheur ou de mourir pour sa défense ». En 1792, il est élu capitaine de la 1ère compagnie du 1er bataillon de la garde nationale de Quimper. L'année suivante, en janvier, il figure sur le rôle du bataillon des fédérés du Finistère comme sergent-major. En décembre 1792, il est lieutenant du bataillon du district de Pont-Croix. Il travaille ensuite quelque temps dans l'imprimerie de son beau-père. Il épouse, le 10 germinal an VII (30 mars 1799), Françoise Hyacinthe Delyons, fille de Charles François Delyons et de Magdeleine Françoise Deslandes. Il déclare alors la profession d'imprimeur. Parmi les témoins du mariage, on peut signaler Malassis, maître franc-maçon de L'Heureuse Rencontre et imprimeur à Brest.

    À partir de 1798 Blot rejoint la Société  littéraire pantomatique, antichambre de la loge maçonnique de La Parfaite Union, où il officie comme maître de cérémonie. Ses amitiés maçonniques, un influent beau-père (conseiller de préfecture et préfet par intérim), son ralliement à l'Empire lui permettent d'intégrer l'administration de la préfecture. D'abord expéditionnaire, puis sous-chef de bureau, il devient percepteur d'office des contributions directes de la commune de Quimper (28 septembre 1802) et est maintenu dans ses fonctions par le premier consul, le 5 prairial an XI (25 mai 1803). Le 22 messidor an XII (11 juillet 1804), il propose sa démission au maire de Quimper, car il vient de perdre deux procès au nom de la régie contre des fraudeurs. Le maire lui répond, au nom de la commune, qu'elle « est satisfaite de ses services » et que, d'après son comportement dans ces affaires, elle le croit « au dessus du plus léger soupçon ». C'est en 1807 qu'il devient membre correspondant de  la société L'Athénée de la langue française où figure déjà l'ancien préfet franc-maçon Rudler que Blot a pu cotoyer.  En 1813, nommé comme contrôleur de l'octroi à Ostende, il ne peut prendre son poste, la ville étant occupée par l'ennemi anglais. En 1815, on le retrouve commissaire des fédérés à Quimper pendant les Cent-Jours. Le 27 mai 1815, sa fidélité au régime impérial est récompensée. Il est nommé secrétaire général de la préfecture. Sa carrière touche pourtant à son terme. À la seconde Restauration, il perd en effet ses fonctions dans l'administration préfectorale. Blot retourne alors vers les presses et obtient en 1817 un brevet d'imprimeur[1]. De 1817 à 1830, il se tient désormais à l'écart de la vie publique et politique. Il est vrai que le contrôle de la presse est alors tel qu'il ne fait pas bon faire de la politique contre le régime lorsque l'on tient une librairie ou une imprimerie.

    À l'avènement de Louis Philippe, il est élu, en octobre 1830, conseiller municipal puis, en novembre, il est nommé conseiller d'arrondissement. Élu maire de Quimper en juin 1831, il démissionne en 1832 pour la présidence du tribunal de commerce. En 1833, il est nommé conseiller de préfecture. À partir de 1837, Simon Blot mène l'existence d'un propriétaire rentier, retraite imposée par la maladie. Il devient en effet aveugle. Il fut pendant quelques années tuteur des enfants mineurs de son défunt frère de loge, le négociant Jean-Baptiste Latour

    [1] Blot se montre prudent après 1815 (seconde Restauration) : le 14 avril 1822, une lettre du maire ultralégitimiste de Quimper au préfet atteste que Blot ne vend que des livres « classiques » et des ouvrages de dévotion et qu'il n'y a aucun cabinet de lecture chez lui, Arch. mun. Quimper, 6 D Qui 5.

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