Chargement
  • Les anciens Quimpérois sous l'oeil des photographes

Les anciens Quimpérois sous l'oeil des photographes

Introduction

Couple de Quimperois en 1870 - Ferrotype

25 Fi - AMQ

Gravures et photographies anciennes nous montrent par-delà le temps passé une société essentiellement dominée par la bourgeoisie. Cette société de classes va en grande partie disparaître dans la déflagration de la  première guerre mondiale. Avec elle va s’amorcer également le déclin des costumes régionaux qui entre alors dans le domaine du patrimoine historique des arts et traditions populaires.


Les sélections iconographiques suivantes permettent de suivre les évolutions de mode de nos ancêtres depuis le Second Empire. Quelques clichés montrent pour chaque grande catégorie sociale et à différentes époques les évolutions survenues dans les modes vestimentaires.

 


Quimper sous le second Empire

La ville de Quimper connaît à partir du Second Empire un fort développement économique, urbain et démographique. La population se compose d’une foule de petits commerçants et d’artisans ayant souvent conservé des liens avec le monde rural. Elle compte aussi de très nombreux  fonctionnaires, civils et militaires et une bourgeoisie essentiellement composée de membres de professions libérales (médecins, avocats, notaires, professeurs…), de rentiers (petits et  grands), de négociants et d’industriels.


La ville abrite aussi une communauté religieuse importante ainsi qu’une garnison militaire de plus d’un millier d’hommes de troupe. Une population ouvrière, souvent très pauvre, se développe, elle aussi, au cours de la seconde moitié du 19ème siècle. La classe ouvrière quimpéroise compte à elle seule plus de 3 000 travailleurs à la fin du 19ème siècle soit environ 25 % de la population.


Si dans la vie publique, rurale et urbaine, populations aisées et pauvres se côtoient quotidiennement, chaque classe de la population fréquente des lieux distincts dans ses activités de loisirs. Ici comme ailleurs la bourgeoisie souhaite se distinguer du menu peuple. Elle fait bâtir de beaux immeubles de type haussmannien,  fréquente à heure fixe promenades et cafés, reçoit dans ses salons, brille au théâtre et réalise ses achats dans quelques magasins de prestige.

La bourgeoisie de 1860 à 1890



Aux robes de taffetas de soie à crinolines des années 1860 succèdent dans les décennies suivantes des cotonnades moins dispendieuses.

Avec la mode du corset la silhouette de la quimpéroise s’en trouve modifiée. Des chapeaux de plus en plus larges et exubérants, parfois ornés de plumes d’autruches et de voilettes coiffent les élégantes à la mode de Paris.

 

L’habit masculin se simplifie lui aussi au profit du confort. La redingote laisse la place à un complet veston puis à un costume de flanelle, clair ou sombre mais plus léger.

C’est l’apogée du chapeau haut de forme, du canotier pour les beaux jours et du chapeau melon pour les temps de pluie.


Les anciens Cornouaillais sous l'oeil des photographes

La Bourgeoisie de 1860 à 1890

Homme âgé dans l'atelier du photogaphe vers 1960  - plaque de verre

Coll. évêché  de Quimper

Vieille femme dans l'atelier du photographe vers 1860  - plaque de verre

Coll. év^ché de Quimper

La bourgeoisie de 1860 à 1890

Officier du 118ème RI

25 Fi - AMQ

Le maire de Quimper Joseph Astor

Annuaire du Finistère - AMQ

Bourgeois de Quimper

25 Fi - AMQ

Les Enfants

Bébé photographié par Faustin Richard

25 Fi 1 - AMQ

Les enfants comme les adultes témoignent eux aussi des milieux sociaux auxquels ils appartiennent.

Les enfants

Petite fille de la bourgeoisie - photographie de Joseph Villard

25 Fi 27 - AMQ

Jeune collégien - photographie de Jules Duclos

25 Fi 47 - AMQ

Les enfants

Jeunes enfants quimpérois

25 Fi 18 - AMQ

Enfants de la campagne - plaque de verre


La société bretonne traditionnelle

Le monde rural, quant à lui, continue de nourrir quotidiennement la ville de Quimper. Aussi le costume breton demeure t’il omniprésent dans les rues et sur les marchés de Quimper de l’époque à côté de la blouse et de la casquette de l’ouvrier et du costume de l’employé et du fonctionnaire.


Les travailleurs les plus aisés du monde rural ou ouvrier parviennent à maintenir une différence entre les vêtements de travail et ceux réservés aux jours de fêtes, parfois commandés à l’occasion d’une noce. Le vêtement porté est alors vecteur et marqueur d’identité.

Il s’agit d’afficher son appartenance à une communauté culturelle, économique voire ethnique et d’indiquer par des signes vestimentaires la place qu’on y occupe.


Très souvent le langage du costume n’est réellement compris dans sa complexité que par les personnes déjà initiées. Avec le développement de la confection industrielle, la blouse ouvrière se repend peu à peu à Quimper, mieux adaptée aux activités manuelles que les lourds costumes bretons.

Jeune fille de Pont-l'Abbé

25 Fi - AMQ

La société bretonne traditionnelle

Sonneurs de Ploaré

25 Fi - AMQ

Couple breton

25 Fi - AMQ

Homme de Plonéïs

25 Fi 44 - AMQ

Les plus démunis

La pêcheuse de crevettes

4 Fi 547 - AMQ







Les plus pauvres, mendiants, infirmes, les personnes sans ressources n’ont que des vêtements de travail, parfois de simples guenilles ou des vêtements délaissés par leurs anciens propriétaires plus chanceux.

Crédits

Conception et textes : Archives municipales de Quimper

Numérisation des documents : Archives municipales de Quimper