Cliché réalisé en juillet 1867 depuis le pont Pissette
construit à partir de 1863.
Notez qu’en l’absence de constructions hautes la
perspective permet de voir en remontant l’Odet la chapelle de l’ancien hôpital.
La rive gauche, côté préfecture, est plantée d’arbres dont l’histoire mérite
d’être signalée. Les premiers arbres d’ornements sont
abattus en 1793 pendant la Terreur révolutionnaire pour servir à la Marine.
La municipalité commande en 1812 une nouvelle plantation financée par les deniers quimpérois abattue vers 1885.
Ce cliché, malheureusement
non daté, nous permet de découvrir le port à la fin des années 1880.
Rive droite, face aux allées de Locmaria, la
plantation d’arbres du bout du quai a été victime des progrès de l’urbanisation.
Des navires de charges : bricks, goélettes, lougres et caboteurs assurent à cette époque l’essentiel du trafic commercial de Quimper.
La porte médiévale du Guéodet fermait l’une des entrées du Tour du Chastel (enceinte primitive qui ceinturait la cathédrale). Le cliché est réalisé vers la place Saint-Corentin dont on aperçoit les bornes chainées qui entouraient la place. La porte semble avoir été détruite au tout début du XXè siècle. Plus en avant, on aperçoit également les personnages sculptés dans la pierre qui invitaient les passants, amis de Bacchus, à franchir l’entrée de cette ancienne taverne de la seconde moitié du XVIè siècle. La prise de vue exige à cette époque un temps de pause fixe incompatible avec la réalisation d’instantanés. La sensibilité des plaques reste faible. Un simple volet ou un cache fait fonction d’obturateur destiné à masquer puis à démasquer la plaque photo. C’est là l’origine des «spectres photographiques» qui remplacent comme ici le sujet en mouvement.
Ce cliché, très rare, a été réalisé vers 1857-1860. Il nous permet de découvrir les anciens remparts médiévaux avant la construction en 1860-1863 des quais et du boulevard destinés à relier le centre-ville à la gare de chemin de fer.
A gauche, on aperçoit également le mur crénelé du moulin fortifié de l’évêque qui barrait encore à cette époque la rivière. La photographie nous permet également de découvrir les bains de Quimper ouverts avant 1820, rue Neuve, par la famille de brasseurs Planta. Les bains payants se composaient de deux galeries superposées à colonnades contenant une succession de salons et de cabinets particuliers équipés de baignoires. Les greniers servant de séchoirs. Les bains seront détruits peu après 1914.
Ce cliché signé Villard nous permet de
découvrir la principale place de la ville vers 1868. A signaler l’emplacement
du futur musée municipal des beaux-arts (1869) encore occupé sur la
photographie par un ancien hôtel particulier du XVIIè siècle.
La statue de Laennec a été installée à cette époque au milieu de la place ornée depuis 1847 d’une ceinture de bornes de pierre. Les arbres ont été plantés à son pourtour en 1848.
Edifice emblématique de la cité épiscopale. Ce cliché est dû au photographe quimpérois Joseph Villard.
Principale artère commerçante de la ville, la rue Kéréon porte dans ses
antiques maisons à bardeaux le souvenir des vieilles étales emplies de
richesses oubliées.
Mais notre photographe a quelque peu triché. L’objectif de
la chambre qu’il utilise ne permet pas de saisir les personnes en mouvement.
Aussi va-t-il ajouter et peindre sur la plaque de verre photographique quelques jeunes bretonnes bavardant au coin de la place Maubert et des couples bourgeois endimanchés tenant le haut du pavé quimpérois pour « animer » son instantané. Nombre de ces premiers photographes sont également peintres et adeptes dès cette époque de la « retouche ».
Une première passerelle fut construite en 1858 à l’extrémité ouest de la rue du Parc par le sieur Colin, entrepreneur à Quimper à l’occasion de la visite de Napoléon III.
Elle resta en service jusqu’à 1862, mais en trop mauvais état, la ville décida de sa reconstruction. Le nouvel ouvrage d’art livré en 1864 possédait une armature de fer et briques et des piles en pierres toujours existantes.
La passerelle doit le nom actuel et haut en couleur de « pont pissette » à un chalet de nécessité construit en 1884 à son débouché.
Elle portait simplement le nom de passerelle du Champ de Bataille avant cette époque.
Il s'agit ici d'une photographie de Jules Duclos qui représente le pont Firmin et la cale où les lavandières viennent laver leur linge..
A gauche, on distingue une rangée d'arbres qui borde l'Odet. Il s'agit du fameux terrain Couchouren encore arboré où s'élèvera le théâtre Max Jacob en 1904.
Sur la droite, le futur boulevard de Kerguélen est en construction : des palissades bordent la toute nouvelle avenue et de jeunes platanes viennent d'être plantés.
En l'absence des hauts immeubles, On peut voir aussi la chapelle de la rue Frout.
C'est à l'origine une vue stéréoscopique tout à fait inédite. Nous vous présentons ici une de ces deux vues.
Il s'agit de la construction de la voie de chemin de fer qui traverse la rue de Brest en direction de Pont-l'Abbé et de Douarnenez. Le paysage est profondément bouleversé : des maisons sont démolies, la colline est creusé pour laisser passer le train.
Quelques centaines de mètres plus loin est construit le tunnel de 310 mètres de long qui passe sous le likès.
Jules Duclos, alors photographe des ponts-et-chaussée, immortalisera ces travaux.
Conception et textes : Archives municipales de Quimper
Numérisation des documents : Archives municipales de Quimper. Cette exposition est réalisée à partir de nos fonds photographiques du XIXème siècle (fond photos ouvert en 3 Fi et fonds des cartes photos en 25 Fi).