Vélo, football, gymnastique, lutte bretonne, courses hippiques
et même régates... le sport fait partie intégrante de la vie des Quimpérois. Initialement
impulsé pour renforcer le patriotisme et solliciter l’esprit de revanche suite
à la défaite contre la Prusse en 1871, le goût du sport se répand dans la
société et de nombreuses associations naissent sur les rives de l’Odet.
Grâce aux fonds des sociétés et associations sportives qui ont œuvré pour développer la pratique sportive et aux clichés conservés par le service des Archives, venez revivre les courses cyclistes sur les quais de l’Odet, vibrez pour les plus beaux buts du Stade Quimpérois et admirez les figures acrobatiques de La Phalange d’Arvor.
Des images de l’histoire sportive de Quimper à découvrir !
A vos marques, prêts, partez !
La célèbre course du Tour de France est née en 1903.
Depuis 1906, le maillot jaune rend régulièrement visite à
Quimper. Malgré les deux conflits mondiaux qui suspendent la course, elle
perdure dans le temps et en 1958, Quimper devient pour la première fois « ville
étape ».
Cette photographie fut prise lors de la 24e édition du Tour
qui se déroule du 2 au 27 juillet 1930. Il s’agit ici de la 4e étape de la
course, entre Brest et Vannes, qui passe par Quimper, rue du Frout le 5 juillet
1930.
C’est le Belge Omer Taverne qui remporte cette épreuve au
sprint.
Découvrez Quimper en 1958 avec une vidéo d’époque du Tour de France
Si la première course de vélo à Quimper remonte à 1868, il
faut patienter jusqu’aux années 1890 pour que le vélo devienne un sport et un
loisir populaires.
La société vélocipédique de Quimper, futur Vélo Sport Quimpérois
(VSQ), apparaît en 1888. Un premier vélodrome est aménagé en 1896. Il est situé
sur la rive droite de l’Odet, à l’emplacement de l’usine Le Héna, aujourd’hui
rond-point de Lududu. Le Vélo Sport Quimpérois compta parmi ses coureurs de
nombreux champions - tel que le double vainqueur d’étape du Tour de France de
1939 Pierre Cloarec - assurant ainsi sa renommée.
Cette photographie est prise juste avant le départ du Grand
prix du Vélo Sport Quimpérois en 1938, avenue de la Gare.
Voici l’équipe cycliste Terrot vers 1936. On y reconnaît certains
coureurs du Vélo Sport Quimpérois comme Le Go (troisième cycliste en partant
de la gauche) ou encore Draoulec (deuxième cycliste en partant de la gauche).
Ces coureurs étaient bien souvent les favoris de leurs courses.
Cette photo est prise au départ de la course, boulevard de
Kerguelen, peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale qui stoppa net les
différents évènements sportifs du territoire.
C’est en
juillet 1910 que les Quimpérois découvrent pour la première fois un aéroplane
lors d’un meeting aérien qui se déroule sur le terrain de courses de l’hippodrome.
Le 26 juin
1933 est créée la section quimpéroise de l’aéroclub du Finistère. Le club
devint alors indépendant et prend le nom, dès 1938, d’aéroclub de Quimper et de
Cornouaille.
À cette époque, il comptait 27 licenciés et disposait de deux avions. Le terrain d’aviation est inauguré le 28 juillet 1935 sur le terrain de l’hippodrome. Après avoir accueilli plusieurs meetings aériens comme le Tour de Bretagne en avion, c’est au Tour de France Aérien de faire étape dans le ciel quimpérois en août 1956. Chaque jour, des avions et leurs pilotes animent le ciel.
En voici
deux qui échangent quelques mots. En plus d’être pilotes, ils sont aussi des
membres éminents de l’aéroclub de Quimper : Jacques Andrieux, futur pilote de
chasse de la France Libre et un certain M. Blot. Sur cette photo, vous pouvez
découvrir la tenue des aviateurs de l’époque : le cuir les préservait du froid
en altitude.
Voici deux
photographies d’équipes du Stade Quimpérois, aujourd’hui Quimper Kerfeunteun
Football Club.
Fondé en
1905, par François Parent, président de la Quimpéroise, il s’est d’abord appelé
Véloce Sport, Stade Quimpérois, Quimper Cornouaille Football Club, Stade
Quimpérois 2000. Puis, lors de la fusion du club avec l’Étoile Sportive de
Kerfeunteun en 2011-2012, il prend le nom de Quimper Kerfeunteun FC.
Le parcours
du club est assez mouvementé et les joueurs en maillot noir et blanc oscillent
entre la deuxième et l’équivalent de la troisième division. À la suite de
nombreux problèmes financiers, le Quimper Cornouaille Football Club dépose le
bilan en 1995 mais est sauvé par sa section féminine et devient Stade
Quimpérois 2000. Il évoluera par la suite jusqu’en CFA et accueillera de futurs
grands joueurs à l’image de Riyad Mahrez, attaquant de Manchester City et
champion d’Afrique avec l’Algérie, ou de Mathias Pogba international guinéen.
Voici deux
équipes de basket posant devant le photographe : en haut, l’équipe masculine
d’Ergué-Armel après une séance d’entraînement à Loctudy lors d’un stage pendant
l’été 1953 ; en bas, l’équipe de basket féminin de Penhars. Le basket féminin
se développe aux alentours de 1950.
À Quimper,
des équipes naissent au lycée de La Tour d’Auvergne mais aussi dans les clubs
des communes environnantes. Malgré le nombre important de clubs, les équipes
féminines se sont longtemps faites rares. C’est dans les années trente qu’on
voit apparaitre le sport féminin avec notamment la création d’une amicale sportive
féminine qui remporte un grand succès dans des sports comme le basket,
l’athlétisme ou encore la gymnastique.
Cette photo
a été prise lors du prix de la foire en 1936, une des compétitions de cyclisme
organisée par la ville de Quimper. Le champion de cette édition est François
Hemery, coureur du VSQ de 1935 à 1947, qui remporta par ailleurs de nombreuses
autres courses dans sa carrière. Il fut notamment champion du VSQ Junior en
1935 et remporta le premier championnat du Finistère en équipe en 1936. Durant
sa carrière, Hemery participa à 435 courses, remporta 67 victoires, fut 57 fois
second et 57 fois troisième : un palmarès de champion.
Son club, le
Vélo Sport Quimpérois est fondé le 4 juillet 1888 par des adeptes du cyclisme
dont le but était de « propager et développer le goût du cyclisme en Bretagne
tout en faisant ressortir l’utilité et l’agrément ».
À l’origine,
le club s’appelait la Société vélocipédique de Quimper et son siège se trouvait
au Café de l’Épée, sur les quais de l’Odet. Comme pour l’équitation ou encore
la gymnastique, les premières manifestations se déroulaient sur l’actuelle
Place de la Résistance. Le vélodrome fut construit en 1896. En raison d’un
grand nombre de licenciés, le VSQ a créé diverses sections à Carhaix, à
Châteaulin ou encore à Plonéour-Lanvern.
La société
La Phalange d’Arvor est créée en 1874 sous le nom de patronage Saint-Joseph par
l’abbé de Penfeuntenyo alors curé de la cathédrale Saint-Corentin. Le patronage
devient Phalange d’Arvor après la promulgation, en 1901, de la loi concernant
les associations. Elle a pour but de développer l’éducation physique et morale
des jeunes. Diverses disciplines y sont enseignées, comme le football, le
basketball, la gymnastique et l’athlétisme. Une section féminine est également créée
par la suite et prend son essor en 1948.
Durant son
histoire, La Phalange d’Arvor participe à de nombreux championnats et obtient
généralement de bons résultats. En 1984, elle fusionne avec la Jeanne d’Arc
créée en 1897 et devient l’UJAP. Au fil des années, elle s’ouvre à d’autres sports
et accueille une section handisport en 1988. Sur cette photo on peut
reconnaître l’abbé Pichon, alors directeur de La Phalange et René Briec,
l’homme à la casquette, le moniteur. Ils sont accompagnés des jeunes de la
société de gymnastique.
Aujourd’hui,
l’UJAP est un club omnisport marquant le paysage sportif quimpérois.
La gymnastique, avec le football, fait partie des principaux
sports proposés à la jeunesse par la société La Phalange d’Arvor. Les barres
fixes se hissent parmi les disciplines les plus pratiquées.
Contrairement à aujourd’hui, aucun tapis de sécurité n’était
installé ! La chute pouvait donc être brutale et douloureuse pour les jeunes athlètes
portant fièrement leur uniforme blanc ceinturé de bleu. Vers la fin du XIXe siècle,
on observe une importante vague de création de sociétés sportives. Souvent dirigées
en Bretagne par l’Église catholique, elles avaient pour but de «favoriser l’éducation de la jeunesse dans le
sport et les loisirs selon une vision chrétienne de l’homme et du monde et, à cette
fin, promouvoir, soutenir et développer l’éducation et la formation physique,
intellectuelle et morale de la jeunesse» en accord avec les textes
fondateurs de La Phalange d’Arvor. La discipline militaire était donc apprise
aux jeunes notamment lors des cours de gymnastique qui durant une époque
étaient considérés comme des préparations militaires à part entière.
Cette photo a été prise lors d’une fête de la jeunesse au stade de
Kerhuel. Il s’agissait d’une démonstration d’escrime sans sabre ni fleuret.
Chaque année, depuis 1930, ces grandes fêtes remportaient un
important succès populaire et sportif. Durant la journée, différentes activités
étaient proposées comme un réveil en fanfare, une course cycliste mais aussi
des représentations et des concours au stade de Kerhuel qui accueillait pour
l’occasion environ 8000 spectateurs. Un bal venait clore ces festivités. Bien
souvent, les recettes engendrées par la fête étaient allouées au monde scolaire
ou aux colonies de vacances.
Les sportifs de La Phalange d’Arvor pratiquaient aussi la
gymnastique acrobatique. Sur cette photo on peut observer de jeunes gymnastes
s’essayer à « la figure du Pavois ».
Depuis 1905, La Phalange d’Arvor a pour devise bretonne « Spount ?
Morse ! » ce qui veut dire en français : « Peur ? Jamais ! ». Avec la
réalisation de cette figure, les jeunes sportifs vivent donc pleinement leur
devise.
À partir des années 1910, les fêtes de la jeunesse donnent lieu,
chaque année, à des démonstrations et à des festivités sportives sur l’ancien
Champ de Bataille (actuelle place de la Résistance). Cette photo a été prise
lors d’un ballet chorégraphique gymnique des jeunes filles de La Phalange
d’Arvor.
Les mentalités de l’époque ont été fortement bousculées par l’arrivée
et l’ascension du sport féminin. En effet, avant les années trente, il était
mal vu et très compliqué de faire du sport quand on était une femme. Le sport
féminin remporte ensuite un grand succès et certaines activités qui étaient
réservées aux hommes devinrent presque exclusivement féminines comme c’est le cas
pour la gymnastique.
Les courses de chevaux
figuraient parmi les spectacles sportifs les plus prisés à Quimper. Le 16 août
1842 est inauguré l’hippodrome de Cuzon. Pour cet évènement, des courses de
chevaux sont organisées par la société des courses ainsi que par les communes
de Quimper et de Kerfeunteun. Différentes épreuves figuraient au programme comme
des courses de haies, des courses de trot et de galop.
Cette photo témoigne des
courses de chevaux qui se déroulent alors chaque printemps sur la place de la Résistance
(anciennement Champ de Bataille) transformée en champ de courses. Une piste est
même tracée pour les courses d’attelages et de trot. Cette tradition a perduré
durant plus d’un siècle.
Cette photo a été prise
lors d’une compétition hippique ayant eu lieu sur l’actuelle place de la
Résistance. On y aménageait alors pour l’occasion une vraie piste d’équitation
et des tribunes. Quimper est d’ailleurs l’une des toutes premières villes du
Finistère à organiser des concours hippiques.
Tout au long de
l’itinéraire du Tour, des points de contrôle étaient mis en place et les coureurs
devaient signer une feuille de route sous peine d’être disqualifiés.
Voici une photo d’un de ces points de contrôle au café de l’Univers, rue du Pont-Firmin. Il s’agissait aussi, bien souvent, de points de ravitaillement.
On peut voir des adhérents du
Vélo Sport Quimpérois (VSQ), brassard au bras assurant le pilotage des coureurs
lors de la traversée de la ville.
Lors des courses hippiques
du dimanche, les tribunes sont souvent bien remplies et le public ainsi que le
comité d’organisation des courses restent concentrés jusqu’à la fin.
Chaque
année, de nombreuses compétitions ont lieu à Quimper, notamment durant le mois d’août.
Pour la ville, elles sont un véritable atout puisqu’elles accueillent des
spectateurs venant de toute la région.
À partir des années 1930,
de nombreuses associations de boulistes se forment à Quimper et plusieurs
concours voient alors le jour. La boule arméloise est née le 22 mai 1938 et
prend ses racines dans les jeux de boules bretonnes, en bois. À cette époque,
l’essentiel de ses membres étaient des cheminots. Le mouton présent sur la
photo a probablement été remis au vainqueur du championnat de boules.
La boule bretonne est un
sport très populaire qui s’apparente plus à la boule lyonnaise qu’à la célèbre
pétanque. C’est un sport complexe à définir puisqu’il existe autant de
variantes que de départements bretons. Les boules bretonnes trouvent leur
origine lointaine au VIe siècle av J.-C. et étaient alors appelées «
sphéristiques » du nom de la pierre que lançaient les Grecs lorsqu’ils
jouaient.
Ce jeu fut pratiqué et
répandu par les Romains et chez les Gaulois. En France, les jeux de boules ont
toujours été très populaires et furent même interdits en 1369 par Charles V
afin que la population pratique des activités plus utiles à la guerre.
Cependant, à cette époque, la Bretagne ne faisait pas partie du Royaume de
France et ce sport y resta donc très fortement pratiqué.
La boule bretonne jouée dans le Finistère, à Quimper, s’appelle la boule à un plomb et est inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France. À l’origine, on y jouait dans les cafés et les bars le dimanche.
La société des régates de l’Odet est fondée en 1909.
Elle organise de nombreuses courses le dimanche dans la
baie de Kerogan et le long du chemin de halage. Ces courses de voiliers sont
très appréciées par les Quimpérois ainsi que les touristes. Les voiles blanches
offrant alors un spectacle largement suivi par la foule qui, des rives de
l’Odet, venait assister à ces épreuves sportives.
Le tennis féminin apparaît vraisemblablement à Quimper sur les
cours aménagés à proximité du stade Kerhuel, mais aussi à l’École Normale de
jeunes filles dont on voit, sur cette photo, les élèves s’entraîner ensemble.
Créée en 1874, l’École Normale de Quimper se situe au début dans
des locaux de l’ancien collège de Quimper, futur lycée de la Tour d’Auvergne.
En 1884-1885, l’institution se déplace dans de nouveaux bâtiments,
rue de Rosmadec pour les hommes et route de Brest pour les femmes. Les élèves,
filles de l’école, avaient un emploi du temps très précis et seulement deux
sorties encadrées étaient autorisées par semaine. C’est pour cette raison que des
activités de plein air ont été créées à l’image des cours de tennis. face à la
Prusse en 1870-71, le tir est peu popularisé en France. Par la suite, en écho
au regain de patriotisme, de nombreuses sociétés sont créées dans tout le pays.
La devise de la Quimpéroise témoigne de ce patriotisme : « Honneur et patrie ».
On assiste ici à un combat de lutte bretonne aussi appelée gouren en breton.
Ce sport est principalement pratiqué en Bretagne mais on le trouve
aussi dans d’autres régions du monde comme en Écosse ou encore à la
Nouvelle-Orléans.
À la différence de la lutte, le gouren est pratiqué debout, avec veste. Quand un lutteur touche
terre avec une autre partie du corps que le pied, le combat s’arrête, les
sportifs se remettent debout et reprennent le combat. Le lamm est annoncé lorsqu’un des sportifs parvient à renverser son
adversaire à terre et sur le dos. Il est alors synonyme d’une victoire
immédiate. Un combat de gouren peut
durer jusqu’à 7 min. Ce sport est inscrit à l’Inventaire du patrimoine culturel
immatériel de France.
Nous assistons
ici à une séance de tirs de la Quimpéroise.
Créée en 1887,
cette société souhaite « mettre en honneur les exercices de gymnastique, les
exercices militaires, de tir, d’escrime, de canne, de boxe et de développer les
forces du corps [...] en vue du service militaire ». Le stand de tirs est alors
basé sur le Mont Frugy. Avant la défaite face à la Prusse en 1870-71, le tir
est peu popularisé en France. Par la suite, en écho au regain de patriotisme,
de nombreuses sociétés sont créées dans tout le pays. La devise de la
Quimpéroise témoigne de ce patriotisme : « Honneur et patrie ».
Voici l’équipe de football du club de l’Étoile de Penhars en 1947.
Entraînée par l’abbé Lozach, elle est représentative de ces associations sportives
nées à l’initiative de prêtres catholiques engagés auprès de la jeunesse. À
cette époque, la vie sportive de la ville est très riche et un nombre important
de clubs naissent à Quimper au sein des différents quartiers.
Voici l’équipe première du Stade Quimpérois immortalisée par le
photographe dans les années 1910. Le football, depuis ses débuts en France en
1897, est un sport très populaire et de nombreuses équipes voient le jour sur
le territoire français. La fédération française de football est par ailleurs
créée le 7 avril 1919.
Le Quimper Kerfeunteun Football Club anciennement Stade Quimpérois
a aussi sa section féminine à partir de 1973. Un article du journal
Ouest-France du 25 août 1982 évoque la surprise pour le public de voir des
femmes en crampons courir après le célèbre ballon rond : « On les imagine un
peu garçon- manqué sans trop de féminité. Certaines possèdent effectivement une
pointe de masculinité – mais pas de quoi détrôner Calamity Jane – [...] Au
stade de Kerhuel, elles sont une cinquantaine au total, âgées de 10 à 30 ans
environ, à s’entraîner deux fois par semaine. [...] Elles participent depuis 6 ans
aux championnats de France et ne désespèrent pas de les remporter un jour.
Parmi elles, encore beaucoup de lycéennes mais aussi des salariées... des
femmes comme les autres. Deux différences par rapport au football masculin : un
ballon plus léger et une mi-temps plus courte (40 minutes au lieu de 45). »
Certains articles s’étonnent même de leur capacité à jouer
correctement au football. Aujourd’hui, la vision du football féminin a évolué
notamment avec la Coupe du monde féminine de football créée en 1991 et des
joueuses au talent incomparable comme l’américaine Megan Rapinoe ou la
française Eugénie Le Sommer. La plupart des clubs de foot ont leurs équipes
féminines et les discours sexistes se gomment de jour en jour.
L’association sportive du lycée de Quimper (USL) est créée dès
1903. Le football est alors le sport principal proposé aux élèves d’abord dans
la cour du lycée puis sur une prairie louée à Ergué-Armel.
Durant son histoire, l’Union Sportive du Lycée de Quimper a remporté
de nombreuses compétitions comme en 1906, où l’équipe du lycée écrase celle des
militaires du 118e Régiment d’Infanterie. Elle sort également victorieuse d’un match
contre l’équipe du lycée de Brest en 1911.
Voici l’équipe de l’Union Sportive du Lycée de Quimper en 1930.
Cette pratique du sport au sein des établissements scolaires était parfois
encadrée par un ou des élèves plus âgés comme c’est le cas sur cette photo où
l’on reconnaît l’entraîneur à gauche en costume.
La légende dit que le goal ne réussit pas à éviter le but en
lucarne. Cette photo fut prise lors d’un match au stade Kerhuel. Ce stade porte
le nom d’Alexandre Kerhuel, président du Stade Quimpérois, l’homme à
l’initiative du projet. Il obtient de la société des Courses hippiques de
Quimper l’accord pour la création d’un parc sportif comprenant un terrain de
football, un cours de tennis ainsi qu’un terrain de dressage pour les chevaux. Le
nouvel équipement est inauguré en 1920. Le 28 avril 1969, le stade de Kerhuel
voit pour la dernière fois s’affronter deux équipes : le Stade Quimpérois et
l’Entente Bagneux-Nemours qui feront match nul. Les infrastructures étant devenues
trop vétustes, la pratique sportive fut déplacée au stade de Penvillers.
Sur cette photo, Noël
Draoulec, cycliste du VSQ vient de remporter la course de Quimper de 1950. On
voit sur son visage le plaisir de la victoire. À l’époque, le casque n’était
pas obligatoire et les coureurs portaient seulement une casquette.
Le vélo est depuis
longtemps l’un des sports les plus populaires avec le football et le demeure
encore aujourd’hui. Le 1er novembre 1897, une chanson à la gloire du vélo
paraît dans le « Rennes-Vélo », cette chanson, bien que parfois ironique témoigne
de l’engouement que la population avait pour ce sport.
L’euphorie de la victoire,
l’aboutissement d’un effort surhumain, c’est ce qui fait la beauté de ces
clichés !
Depuis l’Antiquité, les sportifs
sont récompensés. Durant les premiers jeux olympiques, c’était au 6e jour de
compétition que les athlètes vainqueurs recevaient leurs prix. Seuls les
premiers étaient alors récompensés, les deuxièmes et troisièmes repartaient
bredouilles !
Cette remise de prix se
faisait lors de cérémonies rituelles qui se déroulaient dans le temple dédié à
Zeus. Le vainqueur était qualifié d’olympionique. Il recevait une couronne de
l’olivier sacré accompagnée d’une bandelette de laine et des sacrifices étaient
donnés. De nos jours, la cérémonie a évolué mais garde tout son sens : célébrer
les vainqueurs lors des podiums, hissez des drapeaux et jouer les hymnes
nationaux. On ne fait plus de sacrifices et le prix est bien souvent une médaille,
une sculpture ou un trophée accompagné de fleurs.
Exposition présentée du 25 juin au 20 septembre 2021, conçue par le service des Archives et la Maison du
patrimoine, et soutenue par la Direction des Sports.