Collection photographique de la famille Pierre ALLIER de Quimper

  • Description :

    Biographie de Pierre Allier (1887-1959)

    Pierre Allier est né le 26 janvier 1887 à Saumur. Sa mère Louise vient d'une famille de menuisiers-sculpteurs, les Autrou. A la retraite de son père Adolphe, professeur de collège, la famille Allier s'installe à Quimper, ville natale de Louise en 1896. Pierre y passe une grande partie de sa vie.

    Adolphe Allier entretient des relations avec des figures importantes de la littérature et de l'histoire bretonne comme Luzel, Frédéric Le Guyader et Anatole Le Braz et a eu comme élève le peintre Villard et Max Jacob.

    Enfant, Pierre conçoit des pièces de théâtre et fait jouer ses amis ainsi que son frère Marcel et sa soeur Jehanne. Durant deux ans entre 1904 et 1906, ils fondent même la République Glacièroise, en référence à l'ancien nom de la rue où ils habitent. Tous notables d'une société secrète potache, ils organisent spectacles, défilés avec une chèvre noire pour mascotte, et des canulars dont certains ont des échos dans la presse locale.

    Pierre entame des études de médecine à Angers. Il est en relation avec Jacques de Thézac, fondateur des Abris du marin et en lutte contre l'alcoolisme, sujet d'étude de Pierre. Mais à l'hiver 1905, Pierre est contraint de stopper ses études, malade d'une sévère grippe qui touche la France cette année-là. Il est envoyé au sanatorium, à Davos, au début de l'année 1906.

    Il reprend des études en droit l'année suivante et il est diplômé dans le domaine de l'économie. Par ailleurs, Pierre écrit des critiques pour des journaux et en 1910, il rencontre Max Jacob. Le poète passe parfois à la Villa des Glycines, la maison familiale des Allier impasse de l'Odet, entre le fleuve et la gare. On dit que Max Jacob s'inspire des anecdotes et des histoires locales que lui rapporte Pierre, pour la rédaction du Terrain Bouchaballe. Pierre Allier sur la fin de sa vie se pose d'ailleurs en source première pour comprendre le quotidien et les personnages quimpérois du poète.

    Appelé avec sa classe en 1915, il est caporal infirmier à Auray et rejoint le front en 1916. Son frère est alors en Champagne. Jehanne suit la formation de la Croix Rouge dès le début du conflit et devient infirmière à l'hôpital de la Retraite de Quimper.

    Pierre ressort meurtri de la guerre. En 1919, il est nommé Juge de Paix adjoint à Saint Denis du Sig près de Mascara en Algérie. C'est une carrière de courte durée car il s'empêtre dans une histoire de mœurs avec une prostituée dénommée Fafa. En 1924, en forte dépression, il rentre définitivement en France et n'a vraisemblablement plus accès à la magistrature.

    En 1926, Pierre rencontre sa future épouse Marie Josèphe de Beurmann. Le mariage a lieu l'année suivante et sa nouvelle signature d'écrivain et à la ville est à présent P.A.B. : Pierre Allier de Beurmann. Une particule orgueilleuse datant du Premier Empire. Il publie plusieurs fascicules sur le patrimoine breton, notamment sur la Cathédrale Saint-Corentin et sur Locronan. Avec sa femme, Pierre voyage en France et en Italie dans les années 1930.

    Pierre traverse la Seconde Guerre Mondiale en faisant du marché noir pour subvenir notamment aux besoins de sa belle-famille, riche d'un beau-frère et  de quatre belles-sœurs, quand sa femme confectionne des vêtements.

    Les dernières années de Pierre Allier sont marquées par le veuvage (Marie Josèphe décède en 1955), un sentiment de solitude ayant rompu avec sa famille, et l'impression d'avoir raté sa vie d'écrivain car ses publications se résument à quelques commandes en relation avec l'histoire et le patrimoine.

  • Date :

    1860-1959

  • Description physique :

    Importance matérielle : 4 albums

  • Identifiant :

    45 FI/001 à 45 FI/722

  • Organisme : Archives municipales de Quimper
  • Origine : Don Alain Le Grand